DYS+
Manon Louart
Au départ de ce projet, je souhaitais réfléchir à la réalité augmentée comme une réponse à un problème de société. Le handicap m’est apparu durant mes recherches comme une problématique présentant actuellement peu de dispositifs globaux d’accompagnement. Mon intérêt s’est alors porté sur des articles concernants la psychothérapie cognitivo-comportementale par réalité augmentée pour traiter des syndromes de stress post-traumatique, de phobies ou encore pour accompagner la rééducation de personnes paralysées. J’ai alors interrogé Sabbani Carrel, psychomotricienne Française sur les patients qu’elle traitait, et les problèmes structurels inhérents à leur accompagnement en cadre scolaire. Sa réponse s’est concentrée sur les enfants présentants des troubles dit « dys », et la difficulté à comprendre et appréhender leur manière de percevoir et d’évoluer dans leur milieu, particulièrement ceux atteints de dyspraxie visuo-spaciale. Ma problématique pour ce projet découle donc de cet échange : Quel dispositif technologique peut-on mettre en place afin de rééduquer et accompagner les enfants dyspraxiques dans leur scolarité et le reste de leur vie?Les objectifs de ce projet sont donc tout d’abord de synthétiser le plus clairement possible ce qu’est la dyspraxie visuo-spaciale, car c’est encore un handicap très peu connu et diagnostiqué, et qui n’est pas encore, en France comme au Canada solutionné par un dispositif d’accompagnement spécialisé en cadre scolaire. Par la suite, il s’agit de mettre en place un outil à deux facettes, permettant à la fois de rendre la rééducation plus ludique pour des enfants en bas âge, et de les accompagner dans un contexte scolaire. La réflexion autour de cet outil doit se faire non pas dans une finalité d’esthétisme, mais bien de praticité et d’adaptation au handicap d’un public en bas âge.